« Le Tour du monde en 80 jours » : La série de France 2 modernise Jules Verne avec brio

France 2 diffuse ce lundi à 21h10 les premiers épisodes du Tour du monde en 80 jours.Coproduite pour l’Alliance européenne, cette série met en scène David Tennant dans la peau du gentleman Phileas Fogg aux côtés du Français Ibrahim Koma dans le rôle de son fidèle serviteur Jean Passepartout.Il s’agit d’une version modernisée du chef-d’œuvre de Jules Verne. Par exemple, le détective Fix du livre n’apparaît pas dans cette version qui le remplace par une journaliste intrépide et féministe, Abigail Fix.

Une série qui ravira petits et grands pendant les fêtes ! Dixième adaptation audiovisuelle de l’œuvre mythique de 1872, la série Le Tour du Monde en 80 jours, lancée ce lundi sur France 2 et coproduite pour l’Alliance européenne, met en scène l’excellent David Tennant (Doctor Who, Broadchurch) dans la peau du gentleman Phileas Fogg, aux côtés du Français Ibrahim Koma dans le rôle de son fidèle serviteur, Jean Passepartout. Il s’agit d’une version modernisée du chef-d’œuvre de Jules Verne. Explications.

Tout a commencé il y a cinq ans chez un bouquiniste. « Nous cherchions de grandes histoires avec du souffle. Le Tour du monde en quatre-vingts jours s’est imposé », se souvient le producteur Simon Crawford Collins, que 20 Minutes a rencontré au festival  Canneséries. En pleine crise des migrants, alors que le Royaume-Uni se déchire sur le Brexit et que Trump est élu aux Etats-Unis, « nous avions l’impression que des murs se construisaient un peu partout dans le monde », explique-t-il. Adapter le roman de Jules Verne semblait « vraiment opportun, et avant même d’avoir entendu parler du Covid. » « Une occasion de montrer le monde, d’autres peuples et cultures », renchérit le scénariste, producteur et cocréateur de la série avec Caleb Ranson, Ashley Pharoah.

« Des personnages authentiques avec des failles »

La série rend hommage aux grands films d’aventures, comme on en voit trop peu, à la façon d’un Indiana Jones ou des Diamants du Nil. « C’est un peu passé de mode, mais je pense qu’après la crise du Covid, que le monde a besoin d’aventures, surtout si elles ont du cœur et peu de cynisme », estime le créateur. « Souvent tout tourne autour de l’action, et pas assez autour de l’émotion. Ashley a trouvé le moyen de mélanger l’action avec des personnages authentiques, avec des failles », considère le producteur.

Cette adaptation prend des libertés tout en respectant l’esprit de l’œuvre d’origine. « Je pense que faire de Phileas Fogg un anti héros blessé, un peu naïf, presque enfantin, est une idée moderne. Il va au même club tous les jours, il y mange la même chose et il voit les mêmes personnes… Et une petite carte postale va changer tout cela », raconte le scénariste. Passepartout est tout l’opposé. « C’est un homme qui ne se pose jamais, qui a peur de tomber amoureux, peur de s’installer », continue-t-il.

Si le rôle de Phileas Fogg n’a pas été écrit spécialement pour David Tennant, l’acteur s’est vite imposé comme le seul capable d’incarner parfaitement ce gentleman. « Il fallait qu’on saisisse les traumatismes qu’ils cachent. Nous devions trouver un capable d’être drôle, et d’avoir cette profondeur. On s’est dit : “David Tennant serait parfait pour cela” ».

« Nous voulions un personnage féminin fort »

Pas de détective Fix dans cette version mais une journaliste intrépide, jouée par l’Allemande Leonie Benesch. « Abigail Fix est notre invention. Nous voulions un personnage féminin fort. En tant que reporter, elle représente un peu le public. Quand Phileas Fogg est malpoli avec ses hôtes en Inde, elle le remet en place et lui rappelle les bonnes manières. Mettre en avant son féminisme nous sert, à la fois en tant que thème, mais aussi pour apporter de l’humour comme lorsqu’elle balance “une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette” », glisse le créateur.

L’humour joue la carte du choc des cultures, notamment entre le Britannique Phileas Fogg et le Français Jean Passepartout, en revanche, pas question de moquer les autres cultures. « Le colonialisme est un sujet brûlant. Voilà, un aristocrate Anglais qui fait le tour du monde. Nous devions donc trouver un sens de l’humour pour permettre un contrepoint. Nous ne rions pas des gens qu’il rencontre, mais nous rions de sa réaction embarrassante », analyse Ashley Pharoah.

Et d’ajouter : « David Tennant apporte lui-même beaucoup d’humour, parce qu’il est hyperprécis. Il a parfaitement saisi toutes les nuances. C’est le rêve des scénaristes d’avoir un acteur qui apporte beaucoup plus que ce qu’il y a sur le scénario. » « Ibrahim et Leonie sont beaucoup moins expérimentés que David. Il leur a servi de modèle extraordinaire à suivre, en apportant à chaque fois une petite touche en plus. Ils se sont révélés tous deux brillants et professionnels », se réjouit Simon Crawford Collins. L’alchimie du trio à l’écran est telle qu’une saison 2 a d’ores et déjà été commandée !

Série
Canneseries 2021 : « Validé », « Le Tour du monde en 80 jours », « Gomorra » et Nikolaj Coster-Waldau, président du jury
Série
« Le Tour du Monde en 80 jours » : Une date et une saison 2 déjà commandée

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