La "fish pedicure", dangereuse pour la santé ?

Saisie par le ministère de la Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a publié jeudi 25 avril un avis recommandant l’encadrement strict de la “fish pedicure“ afin de prévenir les risques d’infection des utilisateurs et des professionnels.

La “fish pedicure“, dangereuse pour la santé ?

La “fish pedicure“ est un soin de pédicure aux effets esthétiques, relaxants voire thérapeutiques qui consiste à plonger ses pieds dans un bocal d’eau remplis de “Garra rufa“, des petits poissons qui détachent les squames de la peau.Largement répandue en Turquie, en Asie et au Moyen-Orient, et de plus en plus fréquente en France, cette pratique vient d’être remise en cause par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), chargée par le ministère de la Santé de réaliser une évaluation des risques de transmission de maladies par le biais des poissons ou de l’eau.Une pratique sujette à caution
Apparue en France en 2010, cette pratique n’est aujourd’hui encadrée par aucune réglementation sanitaire spécifique.
Or, l’Anses estime qu’elle pourrait présenter des risques de transmission d’agents pathogènes d’origine humaine ou animale par le biais des poissons ou de l’eau. Un danger “probablement faible“, précise l’Anses, mais d’autant plus réel pour les populations sensibles comme les diabétiques ou les immunodéprimés.Suite à l’enquête de l’Agence, plusieurs constats alarmants. D’une part, l’eau utilisée pour alimenter le bac n’est pas désinfectée sous peine de tuer les poissons. D’autre part,  les poissons, comme les utilisateurs, hébergent des microflores naturelles qui peuvent véhiculer des micro-organismes pathogènes et dégrader la qualité physique et biologique de l’eau. Enfin, les personnes présentant un épaississement de la peau, susceptible d’être d’origine mycosique,  peuvent contracter des infections et contaminer l’eau.Un encadrement nécessaireCette pratique est interdite dans plus d’une douzaine d’États américains et canadiens. Dans son rapport, l’Ansee ne va pas si loin mais préconise l’encadrement des pratiques de “fish pedicure“ par une réglementation adaptée assurant, entre autres, un contrôle obligatoire de la qualité de l’eau et des installations, la formation des professionnels et l’inspection sanitaire des poissons. L’Agence recommande également une information objective du public sur les dangers encourus lors de la “fish pedicure“.Amandine GarciaSource : rapport Anses – avril 2013 (

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