Salzbourg-Losc : «J'ai raconté à ma mère que je partais en voyage de classe à Londres pour aller voir Lille à Valence»… Jéjé, le supporter voyageur
La passion du Losc lui est venue à l’âge de 11 ans. Près de vingt ans plus tard, Jérémy Lison fait partie des grands fans du club nordiste. Avec plus de 150 déplacements à son compteur, il a parcouru la France et l’Europe pour soutenir les Dogues. De nombreux souvenirs de voyage qu’il raconte dans le livre Jéjé on tour déjà vendu à plus de 500 exemplaires.
Alors que Lille se déplace ce mercredi en Ligue des champions à Salzbourg, « Jéjé » prépare son sac pour aller encourager le Losc en Autriche. Le trentenaire, autoentrepreneur dans le civil, s’est pris trois jours pour aller assouvir sa passion. Mais avant de monter dans l’avion, il a pris le temps de s’épancher sur ses souvenirs européens.
Le premier déplacement européen
« C’était en 2009 à Valence. Je n’étais pas encore majeur mais pour aller en Espagne en milieu de semaine, j’ai raconté à ma mère que je partais en voyage de classe à Londres. J’ai donc séché les cours. Ma mère ne l’a appris que quelques mois plus tard, mais elle me l’a fait payer cher. »
Le plus grand regret européen
« A cause de ce mensonge fait à ma mère pour partir à Valence, j’ai été privé du fameux déplacement à Liverpool au printemps 2010. C’était une grosse déception de ne pas avoir fait Anfield. C’est mon plus grand regret. »
Le déplacement le plus insolite.
« Krasnodar en 2014. On était seulement trois supporteurs à avoir fait le déplacement et le Losc nous avait d’ailleurs consacré un article. C’est vraiment le genre d’endroit où on ne va que pour le foot. Krasnodar n’est pas le genre de ville à aller visiter avec sa copine. C’est une ville russe située entre la Crimée et la Géorgie. On est vraiment dans une autre culture. Preuve qu’ils ne font pas tout comme nous, on est allé manger dans un resto étoilé au Michelin. Mais plutôt que de mettre les étoiles sur la devanture, le resto avait préféré mettre deux pneus Michelin. Original. »
La plus grande joie européenne
« Bah il n’y en a pas eu beaucoup vu que le Losc gagne peu en Europe, c’est l’inconvénient (rires). Du coup, je dirai Zurich pour un barrage de Ligue des champions qui nous qualifiait pour la suite de la compétition. C’est l’une des deux victoires lilloises auxquelles j’ai assisté à l’extérieur en Coupe d’Europe. »
Le plus beau stade
« Même si on était tout en haut du stade, même s’il nous fallait limite des loupes pour voir le match, ça restera San Siro. C’est une enceinte mythique, un stade gigantesque. »
La plus belle ambiance
« Porto. Ça a été une très belle surprise. Ce n’est pas forcément là qu’on s’attend à trouver la plus belle ambiance. Mais le stade était plein avec deux gros kops, tout le stade qui chante. J’étais sur le cul ! Et j’ai aussi beaucoup apprécié la ville qui est l’une des plus belles que j’ai visitée en déplacement. »
L’ambiance la plus triste
« Everton. Quand on pense à l’Angleterre, on pense pays du football et engouement populaire. Mais à Everton, c’était vraiment très calme. Ce n’était vraiment pas ça au niveau ferveur. Lille a perdu mais ce sont les supporteurs lillois qui se sont faits le plus entendre ce soir-là. »
La plus grosse galère
« Everton toujours. On a raté l’avion pour rentrer en France ce qui nous a fait faire un sacré périple. On a d’abord fait la fête à Liverpool où on a dormi à huit dans une chambre d’hôtel. Puis, on a pris un bus qui nous a fait traverser l’Angleterre profonde jusqu’à Londres où a pris un autre bus pour aller à Douvres. De là, on a pris le ferry pour arriver à Calais avant de rentrer à Lille pour dormir et de repartir dès le lendemain pour aller encourager le Losc en Ligue 1 à Reims (rires). »
La plus grosse claque
« Munich en 2012. On est mené 5-0 après seulement 33 minutes (défaite 6-1 au final). A ce moment-là, on se demande un peu ce qu’on fait là. Puis on se rappelle qu’on a payé la place 40 euros donc on reste (rires). »
Le déplacement qu’il aurait aimé faire.
« J’aurais bien aimé que le Losc tire le Sheriff Tiraspol cette saison en Ligue des champions. C’est le genre de déplacement atypique que j’affectionne. C’est dans une région autonome de Moldavie où personne ne va hormis pour le foot. J’aime ça. »
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