Le prix Nobel de médecine pour une technique prometteuse
Le prix Nobel de Médecine a été attribué cette année à deux américains : Andrew Fire et Craig Mello. Leur découverte pourrait révolutionner les traitements contre certains virus, mais aussi agir contre le cancer : les ARN interférents.
Petite explication : notre patrimoine génétique est composé d’ADN, situé dans les noyaux des cellules. Cet ADN contient les « plans » de tout notre organisme. Or pour « faire passer » ce schéma directeur aux usines de fabrication, il faut faire des « photocopies » : c’est le travail l’ARN. Cette molécule est quelque sorte le négatif d’un gène original. Or les chercheurs ont remarqué que, si on injecte l’ARN dans des cellules, ils vont se fixer sur les gênes dont ils sont l’image en miroir, et ainsi bloquer leur expression. C’est un chercheur britannique qui avait mis en évidence ce phénomène chez des pétunias en 1990. Il voulait augmenter leur couleur rouge naturelle, en ajoutant un ARN, photocopie du gène de la couleur rouge. Résultat : des pétunias… blancs ! Au lieu d’augmenter la fabrication des pigments, les ARN ont été se « coller » sur le gène de la couleur, empêchant son expression. Mais à l’époque, l’explication du phénomène était obscure. Ce n’est qu’en 1998 que les deux prix Nobel, Fire et Mello ont pu montrer le mécanisme des ARN interférents, par des expériences sur de petits vers. Aujourd’hui, ce phénomène est un champ de recherches à part entière. De nouveaux traitements contre le cancer, les infections virales ou bien d’autres maladies pourraient bénéficier de cette nouvelle stratégie thérapeutique.Source : Communiqué du Karolinska Institute, octobre 2006.Click Here: New Zealand rugby store