Moustique tigre : début de la surveillance estivale en France métropolitaine

Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé fait savoir, par un communiqué, que le dispositif estival de lutte contre Aedes Albopictus en métropole et de surveillance des arboviroses (maladies virales transmises notamment par les moustiques) est activé, comme chaque année, depuis le 1er mai et durera jusqu’au 30 novembre.

Présence du moustique Aedes Albopictus en France Métropolitaine, situation au 1er janvier 2017.

Un dispositif mis en place chaque année depuis 2006Le dispositif a été mis en place en 2006 par le ministère chargé de la santé et s’applique à toutes les maladies transmises par les moustiques vecteurs du genre Aedes. Il est établi en lien avec l’Agence nationale de santé publique, les Agences Régionales de Santé (ARS), les Conseils départementaux et les communes concernés, ainsi que les structures chargées de la surveillance entomologique et de la démoustication.Réévalué chaque année, le dispositif compte, à partir du 1er mai, plusieurs dispositifs et moyens tendant à contrôler la prolifération du moustique tigre, à surveiller les cas humains des maladies transmises par le moustique et à à sensibiliser les voyageurs pour se protéger.Surveillance entomologique par mail ou application mobile
Une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir le plus précocement possible pour ralentir la progression de son implantation géographique.
 En complément de cette surveillance entomologiqu, un site de signalement de la présence de moustiques tigres a été mis en place à l’adresse 

http://www.signalement-moustique.fr/ , à destination des particuliers. L’application pour Smartphone ’i Moustique’ de l’Eid-Atlantique permet également aux particuliers d’effectuer ces signalements.Surveillance des cas humainsIl s’agit du signalement sans délai des cas suspects importés et de tous les cas confirmés dans les zones où la présence du moustique est avérée. Elle permet la mise en place de mesures de démoustication autour du domicile de la personne infectée, ainsi que le renforcement de la protection individuelle autour des cas recensés pour éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes. Pour les cas suspects importés et les cas probables autochtones, les mesures de démoustication sont mises en œuvre avant la confirmation du diagnostic.Sensibilisation des voyageurs et résidants des zones où le moustique est actifUne sensibilisation des voyageurs et personnes résidant dans les zones où le moustique est présent et actif. Des actions d’information et de communication seront menées tout au long de la période estivale par les ARS, en lien avec les Conseils départementaux et les communes concernés. Depuis l’année dernière de nouveaux outils d’informations ont été développés et diffusés par l’Agence nationale de santé publique et la Direction générale de la santé.La mobilisation des populations est essentielleSelon le Ministère de la Santé, chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques et aider à prévenir l’introduction de la

dengue, du

chikungunya ou du

virus Zika en métropole.En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc. Ces gestes sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques, sources de nuisances et de maladies.Enfin, la protection contre des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté est essentielle pour prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole, précise le communiqué du Ministère de la Santé.