Apnée du sommeil : des risques de diabète et d'hypertension même dans les cas minimes à modérés
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), peut multiplier le risque d’hypertension et de diabète, même dans les cas les plus modérés, surtout chez les sujets jeunes, indique une étude américaine publiée ce lundi.
Le syndrome d'apnée du sommeil est considéré minime lorsque le nombre d'apnées et d'hypopnées pendant la nuit est compris entre 5 et 15 par heure de sommeil. ©JPC-PROD / shutterstock.com
Les risques d’
hypertension artérielle et de
diabète de type 2 liés aux
apnée du sommeil ne concerneraient pas que les syndromes sévères, mais aussi les cas minimes ou modérés, selon les conclusions d’une étude américaine présentées à Boston ce lundi 5 juin au Congrès annuel des experts américains de l’American Academy of Sleep Medicine.Un syndrome qui touche 10 à 15 % des FrançaisLe syndrome d’apnée du sommeil, qui touche 10 à 15 % des Français et 30 millions d’Américains, est considéré minime lorsque le nombre d’apnées et d’hypopnées pendant la nuit est compris entre 5 et 15 par heure de sommeil. Il est modéré si ce nombre est compris entre 15 et 20 et sévère s’il est supérieur à 30.Des conséquences sérieuses sur la santéCes pauses respiratoires peuvent durer de 10 à 30 secondes, voire plus, pouvant se répéter plusieurs dizaines de fois par heure au cours de la nuit. Cette privation d’oxygène a des conséquences sur le cerveau, le cœur et les vaisseaux et peut conduire à des complications importantes comme l’hypertension artérielle.Risque majoré surtout chez les jeunesAprès avoir suivi 1741 patients pendant 10 ans, les chercheurs de la Pennsylvania State University ont observé que le syndrome d’apnée du sommeil léger était associé à un risque multiplié par 4 de développer une hypertension artérielle. Ce risque est multiplié par 3 dans le développement du diabète, seulement dans le cas d’un syndrome modéré.Les résultats montrent que les risques sont plus élevés chez les adultes jeunes et d’âge moyen. D’où l’importance d’être diagnostiqué tôt pour éviter ces complications, souligne l’étude.Ainsi, les jeunes adultes qui présentent des troubles métaboliques devraient être régulièrement suivis en ciblant le contrôle de poids, l’adoption d’une alimentation saine, une activité physique régulière et la gestion du
stress, conseillent les auteurs de l’étude.Pour poser un diagnostic et préciser le degré de sévérité du syndrome, l’examen de référence est la polysomnographie qui consiste à enregistrer en continu et analyser un ensemble de paramètres impliqués dans les états de veille et de sommeil d’une personne et son activité cardiorespiratoire au cours de la nuit.L’article est consultable en ligne en page 163 du document
Sleep, Volume 40, 2017/Abstract supplement. 31st Annual Meeting of the Associated Professional Sleep Societies, LLCClick Here: Rugby league Jerseys