6e Festival Zoom Arrière : des Films interdits à l’honneur !
Du 9 au 17 mars, le Festival Zoom Arrière vous invite à (re)découvrir des Films interdits. Gros plan sur une programmation politique et pornographique, éclectique et un peu tabou.
Pour sa 6ème édition, le Festival Zoom Arrière s’intéresse aux Films interdits. Censurés, coupés, retirés des salles, les films ayant été prohibé pour cause de pronographie, politique, religion sont nombreux. C’est donc une sélection de films rares que vous pourrez retrouver 9 jours durant, à la Cinémathèque de Toulouse. L’ Âge d’or de Luis Buñuel, Au feu les pompiers ! de Milos Forman, La Dernière tentation du Christ de Martin Scorsese, Je vous salue Marie de Jean-Luc Godard, Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini… L’Art qui dit non à l’oppression, c’est dès demain à Toulouse !
La censure pornographique
On associe souvent la censure à la pornographie. À raison, car il s’agit en effet du genre le plus touché par l’interdiction. La thématique Ciné clandé vous invite donc à voir ou revoir ces films qui ont fait scandale, à l’image de L’Essayeuse de Serge Korber, d’abord autorisé, puis classé X avant d’être définitivement censuré. Le réalisateur ainsi que les acteurs seront condamnés pour “outrage aux bonnes meurs”. Dans la même lignée, Les Mille et une perversions de Felicia de Max Pécas sera aussi projeté.
La censure politique
Egalement au programme, une sélection de films dits “lapins”. Rentre dans cette catégorie les films produits en RDA dans les années 60 et 70, et aussitôt interdits. Les films lapins doivent leur surnom au premier long métrage censurés sous ce régime, Le lapin, c’est moi de Kurt Maetzig.
À l’occasion du 50ème anniversaire des accords d’Evian (18 mars 1962), une partie de la programmation sera consacrée à l’étude de l’Algérie au cinéma. Les films sur la Guerre d’Algérie ont eux aussi connu une large censure dans l’Hexagone et Zoom Arrière se propose de faire redécouvrir au public, entre autres, des oeuvres comme Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier, La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1965) ou encore R.A.S. d’Yves Boisset (1973).
Enfin le Festival rendra hommage à un cinéma durement frappé par la répression, le cinéma iranien. Trois films de Jafar Panahi, Le Ballon blanc, Le Cercle et Hors jeu seront ainsi projetés. Rappelons que Jafar Panahi à été condamné à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de faire des films ou des scénarios, de voyager à l’étranger ou de donner des interviews, malgré la mobilisation internationale en faveur du cinéaste de renommée mondiale.